Karate Club de Deuil

3ème collège des ceintures noires du KCD du 28 juillet 2022.

Ont participé à ce collège vingt-cinq ceintures noires qui ont débattu dans la convivialité et la bonne humeur autour du thème suivant :

LA TRANSMISSION DU "SAVOIR" SANS REMISE EN QUESTION EST ELLE UN FREIN A L'EVOLUTION DU KARATE EN LE FIGEANT DEFINITIVEMENT EMPECHANT TOUTE EVOLUTION EN GENERAL D'UNE PART ET A SON DEVELOPPEMENT /EPANOUSISSEMENT PERSONNEL EN PARTICULIER  D'AUTRE PART ?

Chacun a pu prendre la parole et les avis ont pu être confrontés.

Ainsi voici les réflexions  très philosophiques d’Omar citées "in extenso" pour traduire cette situation :

En matière de karaté, l'enseignement par des professeurs « Senseï -Sampaï »; qualifiés est sans danger.
-dans un club sérieux, les enseignants présents aux cours doivent être diplômés ce qui garantit aux pratiquants des instructeurs ayant non seulement, la connaissance anatomie et physiologie etc.
(le corps est une enveloppe dont l'esprit peut s'affranchir).
Il faut bien croire que ces dernières années, le Karaté est devenu plus populaire que tout autre sport, à la fois pour sa terrible puissance et parce que l'humanité aujourd'hui reconnaissent sa situation spirituelle sans espoir, trouve la réponse à son problème en suivant la voie du karaté

Pour ma part (GUY)

Le karaté a évolué depuis sa propagation hors du Japon (voir les vidéos) les positions moins marquées ou au contraire plus marquées, les techniques  qui paraissent plus "rustiques" moins "techniques" moins belles et démonstratives (katas par exemple). Cela va dans le sens où il y a eu une libre interprétation et évolution liée à l'assimilation et à la compréhension des premiers disciples et des suivants. Et peut-être une volonté des "Maîtres" de laisser "grandir" leur discipline et de lui permettre de l'enrichir du ressenti des élèves.

Mais alors à quel moment peut-on et doit-on s'émanciper de l'apprentissage de son professeur pour s'épanouir personnellement dans cet art en y apportant sa propre réflexion que l'on juxtapose et ajoute à sa pratique ? Et quid de la correction si l'on se trompe dans son interprétation ?

Bernard a donné un avis très net :

Afin de répondre à ce sujet, dans un premier temps je me suis permis d’en simplifier le contenu  afin d’y répondre en deux parties :
La transmission du savoir sans remise en question est-elle un frein à l’évolution du karaté en général d’une part, de son karaté personnel en particulier d’autre part ?
1-La transmission du savoir sans remise en question est-elle un frein à l’évolution du karaté en général ? Historiquement, la transmission du savoir (en karaté) était réalisée à Okinawa de maitres à élèves, faite en temps de guerre, secrètement, dans des conditions particulières (interdiction du port d’arme), et essentiellement par les katas. Il est probable que chaque maitre à l’époque et au fil du temps, en fonction de certaines conditions de combats (contre une lance, un sabre, plusieurs adversaire etc.) a modifié (ajouté des techniques personnelles) le karaté reçu et l’a retransmis au suivant, augmenté par ses propres expériences. En ce sens, on peut affirmer que le karaté à évoluer, mais pas par une remise en question, plutôt par les diverses expériences de chacun et  les connaissances des maitres se succédant. De la même façon, on peut penser qu’en fonction de l’histoire propre du Japon, le karaté-(jutsu) né d’une méthode de combat à mains nues contre les samouraïs est ensuite devenu karaté (do), art martial avec son code de l’honneur, sa philosophie zen, ses traditions et ses principes, puis karaté (tout court) aujourd’hui, essentiellement sport de combat. Par conséquent, cette évolution du karaté (bonne ou mauvaise)  issue des anciennes méthodes des maitres japonais n’est pas due à une transmission directe d’un savoir, mais plutôt à des modifications par les sociétés pratiquant cet art. Ainsi aujourd’hui, avec la création des fédérations internationales, elles-mêmes liées à nos conditions de vie (temps de paix, loisirs, bien être, la politique, l’économie etc.), l’enseignement et la pratique du karaté, comme l’escrime ou le judo d’ailleurs, ont été profondément transformés, (pour les enfants, handicap, allègements des passages de dan etc.). Et personne, à part quelques irréductibles, ne met en question ces modifications…
2--La transmission du savoir (sous-entendu par le professeur) sans remise en question est-elle un frein à l’évolution de son karaté personnel ?
Au Japon et jusqu’aux années 80, dès le 3ème dan, les karatékas avaient l’autorisation d’enseigner. Ainsi, par cette autorisation, les maitres japonais estimaient que ce niveau atteint, l’élève pouvait, voire devait enseigner. Il devait transmettre à travers sa propre pédagogie et sa propre expérience,  le karaté du maitre… Il était donc important pour la propre évolution du karatéka de pouvoir enseigner (sans s’arrêter de s’entrainer évidemment). Etre enseignant signifie évidemment transmettre un savoir. Nous savons tous que pour apprendre à lire, par exemple, il existe plusieurs méthodes…  l’important n’est donc pas la méthode, mais de savoir et pouvoir lire un jour !  Et il en de même dans chaque discipline. Et cela grâce à l’enseignant, qui lui possède sa méthode et sa pédagogie, d’où son importance ! D’ailleurs, n’avons-nous pas tous eu, au cours de notre cursus scolaire ou universitaire, un professeur ou un instituteur tout particulier qui par sa personnalité et /ou sa pédagogie nous a fait « aimer » sa matière ? Alors pour peu que cet enseignant soit lui-même passionné, investi, qu’il recherche et qu’il partage naturellement à la fois, ses doutes, ses certitudes, ses connaissances, son expérience, ses ignorances ; qu’il nous fasse, comme dans l’apprentissage de la lecture, découvrir d’autres auteurs, d’autres ouvrages, d’autres méthodes de lecture, d’autres techniques d’apprentissages etc. c’est encore mieux. Car tout cela,  lui il  l’a fait pour nous. Il nous donne les moyens d’évoluer. Il nous donne les réponses. Il sait  parfaitement ce qu’on doit faire,  ce qu’on peut faire... On reconnait sa valeur, on constate son expérience, alors on lui fait confiance. Il n’y a plus aucun doute.  S’il vous affirme qu’il faut faire 100 maé géri, 100 pompes sur les poings, voire sauter par la fenêtre,  les yeux fermés, il faut le faire). D’ailleurs ne dit-il pas : « travailler encore et encore et vous finirez par y arriver ! » car lui, avant vous  l’a fait !
Alors, à la question : la transmission du savoir (sous-entendu par le professeur) sans remise en question est-elle un frein à l’évolution de son propre karaté ?  Non, si on est élève. Le doute freinera la progression de son propre karaté. En revanche, si on se trouve en position d’enseignant, sans repère, sans maitre et sans expert, sans possibilité de s’évaluer, ni d’évoluer, alors oui je pense qu’il faut régulièrement se remettre en question. Chercher, tenter, tester, supposer (une technique dans l’œil peut-elle tuer ?), et s’entrainer toujours… Pour ma part et je conclurai la dessus: je n’ai jamais remis en question  l’enseignement des senseï japonais que j’ai rencontrés. Leurs connaissances, leur humilité, leur sagesse, leurs démonstrations, leur niveau technique ont été un exemple pour moi, je n’ai jamais remis en question leur savoir que j’ai tenté à mon tour de transmettre. J’ai mis en doute mes capacités, oui, mais  jamais les leurs. Ils ont toujours été l’exemple à suivre.
Gilles : Suis tout à fait d’accord avec le Senseï ! 
Aurore : moi aussi !
(c’est moi Bernard qui rajoute cela !!)
Cyrille a été plus concis
Une fois, on m’a dit "On apprend plus avec un ceinture blanche qu'avec une ceinture noire."
Enseigner à une ceinture blanche, impose une façon d’enseigner sans trop contraindre, 
Car il faut apprendre mais surtout donner l’envie d’apprendre. Et je pense au karaté comme quelque chose, qu'on doit pouvoir  pratiquer, si c'est le cas dans la rue, il y a 99,9 % de chance que ce soit avec un opposant qui se rapproche plus d’une ceinture blanche que d’une ceinture noire.

En tant qu'élève tu apprends mais tu transmets. Sans remise en question, oui c’est un frein pour deux raisons.
-s empêcher soit même d’apprendre
- Empêcher l’autre d’apprendre.

Cyril a réfléchi tel un ermite dans sa bibliothèque :

L'idée de transmission avec une évolution doit elle être nécessaire ? L'évolution peut être négative ou du moins pas à la juste valeur/niveau originel. Je pense que la transmission doit être proche de l'orignal sans dénaturer les valeurs du karaté. L'épanouissement personnel et le développement naissent justement à cause de la remise en question du pratiquant, de la reconnaissance par ses pairs, soit en club, soit en passant des dans lors d'examens officiels. Chacun dans ce qui lui a été transmis se les approprie avec ses capacités physiques et intellectuelles pour ensuite les retransmettre. Il doit (le pratiquant) s'approprier sans dénaturer, développer "son karaté" sans oublier la finalité de l'efficacité de la technique. La remise en question du karaté et son évolution peut également se faire lors de stages dans d'autres clubs puisqu'il pourra avoir une vision d'un maître sous un autre angle mais surtout avec une autre pédagogie.

Dario a donné son point de vue sur cette question :

L'évolution est nécessaire si ce n'est incontournable. On influence quand on transmet mais on doit garder un repère qui doit nous servir de guide : l'efficacité. On peut adopter de nouvelles techniques si elles ont pour trait de caractère l'efficacité.

Rachid s'est positionné du côté de l'enseignant :

Un professeur doit se remettre en question pour adapter sa pédagogie en fonction des élèves. Il doit se remettre en question pour ne pas se figer dans son karaté.

Margueritte de son côté pense que le karaté est un art martial donc il doit répondre à des principes d’efficacité. C'est un langage martial qui doit s'adapter au présent. Les techniques ne sont pas figées.

Marie pense que le karaté a évolué de lui-même de par son ouverture au monde. Changement de morphologie des pratiquants, changement de pédagogie adaptée dans chaque région du monde.

Paul pour son 1er collège place le débat sur le plan moral. Le karaté étant plus qu'un sport mais un art martial, certains principes sont également inculqués aux pratiquants et il ne faut pas dénaturer cette "morale" de même que la technique qui doit être immuable.

Xavier révèle son impression :

Le karaté a été fossilisé par les nouveaux sports de combat tel le MMA. Le karaté défense adapté au quotidien s'éloigne du karaté do qui se pratique dans un contexte bien spécifique.

Aryé quant  lui a été lapidaire :

Le karaté, qu'on le veuille ou non s'adapte à son temps pour de multiples raisons et sous différents angles. Compétitions handisport etc...

J'espère que ce compte rendu est au plus près de ce qui a été dit et que je n'ai pas fait trop d'erreurs de retranscription.
Bonne lecture à tous et merci de votre participation.


Guy

 

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COMPTE RENDU DU COLLEGE DES CEINTURES NOIRE DU 03 JUILLET 2020

 

Présents Bernard, Marie, Aurore, Cyril, Cyrille, Fabrice, Rachid, Farid, Mohamed, Sarah, Omar, Guy


Le 2ème collège des ceinture noires du KCD s'est tenu le 3 juillet 2020. Ont participé à ce collège douze ceintures noires qui ont débattu dans la convivialité et la bonne humeur autour du thème suivant :

LE CONFINEMENT NOUS A-T-IL ÉLOIGNÉ DU SENSEI ET QUE NOUS A-T-IL REVELE A NOUS MÊME OU SUR NOUS MÊME ?

Chacun a pu prendre la parole et les avis ont pu être confrontés.

Pour chacun d'entre nous les confinement a empêché une pratique "habituelle" du karaté nous retenant éloignés du dojo et du Senseï. Pour autant les "réactions " à cette situation sont été différentes selon les personnalités de chacun.

Ainsi voici les réflexions  très philosophiques de Omar citées "in extenso" pour traduire cette situation :

Les fruits du karaté s’acquièrent au travers de la modestie, l’effort et la persévérance.
Très lentement, la tonicité musculaire se développe, la souplesse s’améliore, des réflexes s’installent. Puis, avec la concentration qui s’améliore aussi, les mouvements s’ajustent et la précision apparaît. C’est alors qu’un double bienfait se manifeste l’un neurologique l’autre musculaire. En effet l’action musculaire et les impulsions nerveuses se coordonnent de plus en plus. A ce stade, la personnalité s’équilibre davantage, le karaté s’exprime et, si le fond 
moral est suffisant, l’individu s’améliore ! A nous de veiller à la bonne hygiène de l’arbre et nous pourrons en cueillir les fruits !Pour mieux en souligner l’importance j’ai gardé pour la fin toute la reconnaissance que nous avons à témoigner au jardinier et à son adjointe qui sont sans relâche aux soins de ces arbres qu’ils taillent et soignent avec talent et patience !
Merci à eux !

Pour d'autre (moi) c'est plus terre à terre :

Physiquement le confinement nous a éloigné de Bernard mais si nous nous sommes entraînés nous étions obliges de faire appel à notre mémoire pour nous référer a ses conseils pour chacun des exercices que nous travaillions. Donc nous en étions proches par l'esprit. A mon sens ce que le confinement nous a révélé à nous même et sur nous même en ce qui me concerne c'est que je pensais pouvoir m'entraîner régulièrement sans problème hors je me suis rendu compte que sans impératif de lieu et de temps je ne m'entraînais pas ou très peu. Mentalement parfois, une reflexion sur un exercice ou une difficulté particulière d'un kata, mais toujours sur une durée très courte. Et puis on tend a travailler l'exercice que l'on apprécie ou que l'on fait avec plus d'aisance et on laisse de côte les exercices qui nous posent des problèmes histoire de satisfaire notre ego et de se rassurer sur notre maîtrise du karaté.

Cyrille penche du même avis, on tombe plus rapidement dans la facilité que l'on ne le pensait et la pratique du sport que lo'n s'impose n'est pas forcément celle du karaté.

Pour Sarah, le confinement à eu pour effet bénéfique de créer un groupe "wathapps" plus étoffé qu'avant et la mise en ligne de vidéos pédagogiques. Par contre, le confinement nous ayant empêché d'avoir des directives cela a entraîné moins de pratique et une sensation de stagnation voire de "perte" dans la technicité.

Mohamed a également souligné toute la difficulté de ne pas avoir un Senseï qui corrige en temps réel le travail de l'élève et même les vidéos si elles ont des vertus pédagogiques ne remplacement pas l'humain. On se sent seul face à sa pratique. Il est indispensable d'avoir un Senseï.
Rachid rejoint Mohamed dans sa réflexion quant-à la nécessite de la présence du Senseï pour éviter les dérives dans l'entrainement et recentrer le travail et apporter les corrections indispensables. Les vidéos étaient un bon outil mais insuffisant.

Même réflexion de Fabrice qui constate moins d'entraînement que souhaité uniquement lié à l'éloignement de la salle induit par le confinement. L'entrainement seul est un cap que l'on n'est pas toujours préparé à franchir.

Tout autre point de vue de Farid qui a trouvé d'une part les vidéos ludiques et qui a réussi à s'entrainer régulièrement avec une intensité soutenue. De ce fait l'éloignement du dojo ne s'est pas fait ressentir de façon aussi pressante. Les efforts et les "douleurs"qu'il génère aident à se sentir "vivant".

Pour Cyril, l'arrêt brutal de l'entraînement a généré une sensation "d'abandon" que n'ont pas compensé les vidéos pédagogiques. Une sensation de confusion de manque très perturbant.

Aurore admet que la motivation initiale générée par une situation nouvelle et l'élaboration des vidéos pédagogiques est retombée avec le temps car pas de projection dans la durée de cette situation. Pas de sensation de progression dans la période mais une impression de reprendre au même point.

Pour Marie constat positif. Si d'un côté la discipline liée à la pratique du karaté ne lui a pas manqué, cette période a permis de se recentrer sur soi et fusionner plus encore ses vues sur l'avenir avec le Senseï. Une pratique quotidienne du sport en dehors du karaté bénéfique et une liberté d'emploi du temps retrouvée.

Enfin pour terminer Bernard dont la situation est différente de celle de ses élèves car il se trouve de l'autre côté du tatami et donc sa vision de la situation est en miroir avec celles évoquées. Tous d'abord il n'est pas surpris de nos réflexions et elles reflètent la personnalité de chacun. En tant que Senseï, il connait ses élèves. Evidemment si le Senseï a manqué à ses élèves, ses élèves ont manqué au Senseï et la reprise prochaine des cours le met en joie. Toutefois cette période de confinement lui a apporté la possibilité de redevenir un élève sous la direction de Marie et donc de retrouver cette facilité-tranquillité de suivre les conseils et de recevoir les rectifications nécessaires en temps réel et donc de s'entraîner pleinement. L'élaboration des vidéos l'a accaparé et intéressé pour la découverte d'une pédagogie à adopter différente de celle du tatami. En conclusion rien ne vaut le dojo pour une pratique correcte et régulière du karaté.

J'espère que ce compte rendu est aux plus près de ce qui a été dit et que je n'ai pas fait trop d'erreur de retranscription.
Bonne lecture à tous et merci de votre participation.


Guy

COMPTE RENDU DU 1er COLLEGE DES CEINTURES NOIRE DU 14 JUIN 2019


Le 1er collège des ceinture noires du KCD s'est tenu le 14 juin 2019. Ont participé à ce collège quinze ceintures noires qui ont débattu dans 
la convivialité et la bonne humeur autour du thème suivant :Endosse-t-on une responsabilité lorsque l'on porte la ceinture noire ? 
Pourquoi et envers qui ? Chacun a pu prendre la parole et les avis ont pu être confrontés.
Les principaux courant qui se dégagent sont :
Bernard a rappelé quelques définitions de termes donnés dans la question : (Endosser : c'est revêtir et accepter les responsabilités) (Responsabilité : obligation ou nécessite morale de répondre ou de se 
porter garant de ses actions ou de celle des autres.). De ce fait en portant la ceinture noire, acceptons nous la r
esponsabilité de nos actions de celles des autres ? Quelques précisions sont également données concernant la ceinture noire et ce qu'elle représente. C'est tout d'abord un grade distinctif dans les arts martiaux symbolisé par un tissu de couleur noire. Il ne peut être passé que sous certaines conditions : age minimum de 14 ans et trois ans de pratique. C'est également un diplôme fédéral reconnu par l'État. Il est acquis après avoir satisfait à des épreuves théoriques et pratiques passées devant un jury fédéral. C'est une distinction obtenue et décernée par une autorité déléguée par la fédération. Tout comme le bac permet d'accéder à l'université, le grade de ceinture noire permet des préparer les autres dan ainsi que les diplômes d'arbitrage et d'enseignement. Peut-on dire que l'obtention de ce premier grade entraîne une certaine responsabilité pour soi ou pour les autres ? Mais d'abord quelle responsabilité ? D'une certaine philosophie ? Des principes martiaux et de ses dix règles d'or ? De la loi ? Des instances fédérales ? Rien n'est obligatoire et rien n'est officiel. On peut seulement supposer que le pratiquant de débutant qu'il était à élève qu'il est devenu par l'obtention de se ceinture noire va suivre ou poursuivre une éthique morale qu'il possédait déjà avant de pratiquer le karaté
Par le passé, l'obtention de la ceinture noire était assimilé à la détention d'une arme blanche. Même si avec le temps les épreuves ont 
évolué, le 1er dans reste encore efficace. L'obtention de la ceinture noire (1er dan) est pour la plupart un objectif et non une étape. Il est 
juste souhaitable que ce 1er dan donne envie de continuer la pratique du karaté.
Pour conclure, pour Bernard, le 1er dan n'entraine pas de responsabilité supplémentaire ou un changement de comportement pour le pratiquant. En revanche le rôle de l'enseignant est bien différent car il doit inculquer les valeurs propres au karaté ou les développer chez ses 
élèves.
Pour Guy, le ceinture noire est responsable à plus d'un titre selon qu'il est pratiquant, enseignant examinateur aux passages de dan.
Responsable vis à vis de Funakoshi qui a codifié le karaté et donc vis à vis de l'art martial pratiqué. Le ceinture noire est un détenteur de 
"savoir" qu'il lui appartient de faire perdurer par la pratique. Responsable envers son professeur qui l'a initié au karaté et dont il 
doit perpétrer l'enseignement et la pratique. Responsable vis à vis des non pratiquants. Le ceinture noire est auréolé d'un savoir et d'une "maîtriser" de l'art du combat par les non pratiquants et il se doit à ce titre de ne pas dévaloriser le karaté par une pratique moyenne et une attitude qui porte préjudice à cette image.Responsable vis à vis des ceintures de couleur dont il doit être la référence et l'exemple à suivre. Sa pratique du karaté doit toujours être au mieux de ses possibilités et exemplaire. De la même manière lorsqu'il est enseignant le ceinture noire se doit de donner le meilleur de son karaté à ses élèves de façon à perpétrer l'enseignement de son professeur. Il doit inculquer à ses élèves le 
savoir faire et le savoir être que l'on attend de tout karatéka. Enfin lorsqu'il est examinateur lors des passages de dan, le ceinture noire a la responsabilité de décerner une ceinture noire. Il doit donc décider si oui ou non un postulant au grade est digne de porter la ceinture noire en raison de ses connaissance techniques du karaté mais aussi de son esprit martial qui doit s'inscrire dans la ligne de 
conduite, que l'on attend de toute ceinture noire. Rachid et Farid ont une autre approche de la question. A l'extérieur du  club tout ceinture noire est responsable de ses actes notamment au pénal mais comme tout individu. Sa qualité de ceinture noire ne rajoute pas de 
responsabilité morale. Le professeur par contre a une responsabilité de formation car il lui appartient de responsabiliser tous ses élèves 
toutes ceintures confondues, pour qu'ils suivent un code conforme aux valeurs du karaté. Ce n'est pas le grade du pratiquant qui fait la 
responsabilité, c'est la personnalité de chacun qui fait que l'on se sent investi ou non d'une responsabilité. Léo a une approche similaire. Chacun hors du club est responsable de ses agissements. Le fait d'être ceinture noire ne rajoute aucune obligation supplémentaire.
Cyrille estime qu'un ceinture noire doit impérativement donner une réponse aux questions posées par les ceintures de couleur car en tant 
que tel la ceinture noire doit être une référence. Quant-à une responsabilité sur ses actes, un ceinture noire doit être maître de soi 
et donc mesurer la portée de ses agissements. Aurore estime que le ceinture noire est responsable vis à vis des débutants (ceintures de couleurs) mais n'est aucunement une représentation du club.
Pour Oumar le 1er dan est la première marche du karaté et le port de la ceinture noire oblige celui qui la porte à une présence au sein du club 
afin d'enrichir les autres. Xavier pour sa part estime que le pratiquant fusse-t-il ceinture noire n'a pas de responsabilité mais que seul l'enseignant en détient une. Fabrice rejoint Xavier sur la responsabilité du pratiquant ceinture noire toutefois il concède le devoir d'aide aux ceintures de couleur.Olivier rejoint le point de vue de Fabrice et Xavier. J'espère que ce compte rendu est aux plus près de ce qui a été dit et 
que je n'ai pas fait trop d'erreur de retranscription.
Bonne lecture à tous et merci de votre participation.
Guy

Le 1er collège des ceintures noires s'est tenu à Soisy/montmorency le vendredi 14 juin 2019

 

Etaient présents : Bernard, Marie, Rachid, Guy, Xavier, Karim,Gilles, Aurore, Farid, Omar, Cyrille,

Léo, Fabrice, Olivier, Cyril